« Alcool au volant, accident au tournant » entend-on dire souvent.
Tout le monde connaît les dangers que représente l’alcool au volant.
Avec les conséquences parfois désastreuses qui illustrent – malheureusement de manière trop souvent banalisées – les rubriques des faits divers que l’on peut trouver dans la presse hebdomadaire.
Trop souvent à Bruxelles, sur le ring dans les arrondissements de Halle-Vilvoorde, de Nivelles, Wavre ou Leuven, ou sur d’autres routes en Belgique, un conducteur prend le volant après avoir bu de l’alcool.
Malgré les multiples campagnes de sensibilisation concernant l’influence de l’alcool sur notre organisme mises en œuvre par l’association VIAS ou par RED et les services de police, force est de constater que l’alcool au volant reste un sujet préoccupant pour les autorités judiciaires.
Le législateur a donc décidé de sanctionner lourdement les conducteurs qui présentent un certain taux d’alcoolémie lorsqu’ils prennent le volant.
Souvent, l’on a tendance à penser que seul le conducteur d’un véhicule peut être contrôlé par rapport à son alcoolémie, mais d’autres personnes sont susceptibles de l’être aussi :
Différents appareils servent à détecter la présence éventuelle d’alcool.
Lors d’un contrôle par les services de police, vous serez dans un premier temps invité à souffler dans l’éthylotest, appareil pouvant détecter la présence d’alcool sans toutefois en donner la mesure. Si vous refusez de vous y soumettre, vous serez considéré comme étant en état d’imprégnation alcoolique, avec toutes les conséquences que cela entraîne.
Dans le cas où l’appareil révèle une concentration d’alcool, vous devrez alors vous soumettre à l’éthylomètre qui permettra de mesurer la concentration exacte d’alcool dans votre organisme.
Enfin, dans certains cas exceptionnels et où cela s’avère nécessaire, vous pourrez être soumis à un prélèvement sanguin pour connaître votre concentration d’alcool. Sauf motif légitime telle qu’une raison médicale, vous ne pourrez pas vous soustraire à ce test, le refus étant assimilé à une imprégnation alcoolique d’au moins 0,35mg/l.
Trois résultats sont possibles lors de l’éthylotest :
Le résultat est inférieur au maximum légal autorisé de 0,22mg/l d’air alvéolaire expiré. Vous pouvez reprendre le volant, vous êtes un conducteur prudent et responsable.
Le résultat est positif, c’est-à-dire compris entre 0,22 et 0,35 milligramme par litre d’air alvéolaire expiré.
Vous serez considéré comme étant en état d’imprégnation alcoolique, entendu comme la présence d’une certaine quantité d’alcool dans le sang ou dans l’air alvéolaire expiré et punissable par la loi.
Vous pourriez subir l’une des contraintes suivantes ordonnées par le Procureur du Roi :
En outre, si le Procureur du Roi de Bruxelles, Halle-Vilvoorde, ou d’ailleurs décide de vous citer devant le Tribunal de Police, le juge peut prononcer une amende allant de 200,00 € (25 euros x 8) à 4.000,00 € (500 euros x8) et une déchéance facultative du droit de conduire de 8 jours à 5 ans. En cas de récidive dans les trois ans, l’amende peut être doublée et la déchéance peut être prononcée à vie.
Le résultat est supérieur ou égal à 0,35mg/l. Les sanctions qui seront prononcées par le Tribunal de Police seront d’autant plus importantes dans ce cas : l’amende peut aller de 1.600 € (200 euros x8) à 16.000,00 € (2.000 euros x 8).
Par ailleurs, le Tribunal de Police pourra prononcer à votre encontre une amende allant de 1.600,00€ à 16.000,00€ et une déchéance facultative allant de 8 jours à 5 ans.
Ces peines seront également d’application aux chauffeurs de poids lourds dès que leur concentration d’alcool se situe entre 0,09 et 0,35mg par litre d’air alvéolaire expiré ou entre 0,2 et 0,8 gramme par litre de sang.
Si vous êtes récidiviste dans les trois ans d’un jugement de police vous condamnant, la loi a prévu une amende allant de 3.200,00€ à 32.000,00€ et/ou une peine d’emprisonnement d’un mois à deux ans.
Si vous êtes condamné du chef d’imprégnation alcoolique grave (dont le taux est supérieur à 0,8 gramme), de conduite en état d’ivresse ou en état de récidive spécifique d’alcool au volant, le juge de police a la possibilité de vous obliger à placer un éthylotest anti-démarrage pour une période d’un an à trois ans en lieu et place de la déchéance du droit de conduire à vie ou pour inaptitude.
D’autre part, si vous êtes reconnu coupable d’une imprégnation alcoolique très grave (supérieure à 1,8 gramme), dans ce cas, le juge est obligé de vous imposer l’éthylotest anti-démarrage.
Il peut y renoncer pour circonstances exceptionnelles.
Il est alors bon de vous faire assister par un avocat spécialisé en droit pénal de la circulation routière.
Oui, si vous êtes en état de récidive spécifique pour l’imprégnation alcoolique et que le taux d’alcool mesuré est assez grave (supérieur à 1,2 gramme), le juge n’aura pas le choix : il devra vous imposer l’éthylotest anti-démarrage.
Ici encore, l’aide d’un cabinet d’avocats spécialisés en matière de droit pénal du roulage est conseillé.
Tout d’abord, le Tribunal pourra s’il est convaincu par des bons arguments de plaidoirie, limiter l’installation de l’éthylotest à une ou plusieurs catégories de véhicules. Toutefois, la catégorie de véhicule avec laquelle le contrevenant conduisait au moment des faits ne pourra pas être épargnée : si vous étiez en voiture au moment des faits, vous pourrez conserver le droit de conduire à vélo mais l’éthylotest s’imposera à votre permis B.
En outre, le juge peut également prévoir que le coût de l’installation de l’éthylotest soit imputé de l’amende que le contrevenant sera amené à payer. Pour obtenir cette mesure de faveur, il est bon de préparer votre défense avec un avocat compétent qui vous aidera à réunir les documents nécessaires à convaincre le juge de vous aider et de ne pas prononcer une peine trop lourde.
Oui, le contrevenant peut toujours décider de ne pas installer l’éthylotest mais il devra alors renoncer à conduire durant la période d’épreuve.
Le tribunal pourra vous condamner à un emprisonnement de 15 jours à deux ans, d’une amende comprise entre 4.000 € et 16.000 € ainsi qu’une déchéance du droit de conduire équivalente ou supérieure au temps de l’éthylotest.
Le meilleur conseil est de consulter un avocat afin qu’il cherche avec vous la possibilité d’une alternative à ces sanctions et qu’il vérifie la régularité de la procédure.
L’état d’ivresse est généralement défini comme « l’état d’une personne qui se trouve sous l’influence de la boisson dans une mesure telle qu’elle n’a plus le contrôle permanent de ses actes sans qu’elle ait nécessairement perdu la conscience de ceux-ci » : regard trouble, langue pâteuse, démarche incertaine, mauvaise orientation dans le temps et dans l’espace sont autant de signes extérieurs manifestant cet état d’ivresse.
Le THC (10 ng/ml) , les amphétamines (25 ng/ ml), la MDMA (25 ng/ ml), la morphine (5 ng/ ml), la cocaïne (10ng/ ml).
En cas d’ivresse au volant ou si vous rouliez après avoir consommé des stupéfiants, vous risquez, lors de votre passage devant le Tribunal de Police (Bruxelles, Halle, Vilvoorde, Nivelles, Wavre…), une amende allant de 1.600,00 € (200 euros x 8) à 16.000,00 € (2.000 euros x8) et une déchéance obligatoire du droit de conduire d’une durée minimale d’un mois et cinq ans au plus ou à titre définitif.
En cas de récidive dans les trois ans, un emprisonnement d’un mois à deux ans et/ou une amende de 3.200,00€ à 40.000,00€ peuvent vous être infligé. Si vous commettez une seconde infraction dans le délai de trois ans, ces peines peuvent être encore doublées.
Il vaut donc toujours mieux consulter un avocat et lui demander de vous assister ou de vous représenter devant le tribunal de police en cas de poursuite pour ivresse au volant.
Même si tout le monde ne réagit pas de la même manière à l’alcool, il est généralement admis, qu’il s’agisse d’une bière, d’un verre de vin ou d’un apéritif – servis dans des proportions raisonnables… -, qu’après deux ou trois verres, l’on se trouve déjà dans la zone dangereuse.
Il en est de même pour les produits psychotropes ou médicaments avec effets secondaires.
Mieux vaut donc ne pas consommer du tout lorsque l’on conduit.
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