Avocat mineur délinquant à Bruxelles
Que faire lorsque votre enfant commet un délit ou ne vous respecte pas ?
Il vous est possible de demander à la justice d’intervenir en cas d’inconduite ou indiscipline grave dans le chef de votre enfant. Un avocat pour mineur à Bruxelles sera l'allié de votre enfant au cours de sa procédure.
Comment cela se passe-t-il si mon fils ou ma fille commet un délit, un crime ou une contravention et se fait arrêter par la police judiciaire ?
Si votre enfant est interpellé par la police pour avoir commis une infraction, vous devez être averti en qualité de civilement responsable de votre fils ou de votre fille et invité à assister à son audition. Il a
le droit d’être assisté par un avocat. Cet avocat lui sera désigné en urgence gratuitement. A ce stade, il est n’est pas nécessaire de nous consulter.
Ensuite, le Parquet de la Jeunesse du domicile du parent qui en a la garde, décidera de la suite. Si vous habitez dans la périphérie de Bruxelles, dans l’arrondissement de Halle-Vilvoorde, ce sera le parquet flamant
de Halle Vilvoorde situé à Asse qui envisagera la suite à apporter au dossier de votre enfant.
S’il souhaite le faire venir dans son bureau, il convoque les parents et son avocat. Le jeune peut alors décider de prendre l’avocat de son choix indépendamment de la volonté de ses parents. Si vous souhaitez que le cabinet de Me Van Der Smissen intervienne en cas de rendez-vous au tribunal de la jeunesse ou au Service d’aide à la Jeunesse de Bruxelles, n’hésitez pas à nous contacter.
S’il décide de classer le dossier et de ne pas poursuivre le mineur, il adressera à ce dernier et à ses père et mère une lettre d’avertissement.
Et, si le Parquet de la Jeunesse décide de saisir le juge de la jeunesse (tribunal de la jeunesse de Bruxelles), ce dernier convoquera les parents dans son cabinet avant de prendre une mesure à l’égard du jeune. En effet, ils sont responsables des faits commis par leur enfant. Le délinquant mineur sera assisté de son propre avocat.
Si votre enfant veut que le cabinet de Me Van Der Smissen intervienne en cas de rendez-vous au tribunal de la jeunesse ou au Service d’aide à la Jeunesse de Bruxelles, il peut nous contacter directement.
Une mesure peut être prise provisoirement, telle qu’un retour en famille sous conditions. Par exemple, imposer au jeune d’aller à l’école régulièrement, de suivre les directives pédagogique d’un centre d’orientation, de participer à des formations éducatives, à des activités sportives, sociales, culturelles, de ne pas fréquenter des lieux ou des personnes déterminées, formuler des excuses à la victime de l’infraction, de présenter un projet d’avenir, …de respecter un couvre-feu.
Un placement en IPPJ de 15 jours en « intermède », de 30 jours en une des « unités de diagnostic », ou de 3 mois renouvelable en « éducation » peut être décidé
en urgence si nécessaire. Différentes sections spécialisées existent à Wauthier-Braine, Braine-le-Château, Fraipont, Jumet, Saint-Servais et Saint-Hubert . Ces sections peuvent être ouvertes ou fermées.
Si votre enfant est envoyé dans une section éducative d’une IPPJ en milieu carcéral fermé, le placement sera revu régulièrement.
Si vous n’êtes pas d’accord avec la décision, de placement ou autre, vous pouvez, en votre qualité de parent faire appel. Cependant, votre enfant peut également le faire sans votre accord directement depuis l’IPPJ ou à l’intervention de son avocat.
Quelle est la suite de procédure ?
Dans les six mois de l’ouverture du dossier au Tribunal de la Jeunesse, le parquet de la jeunesse peut inviter le jeune et ses parents à comparaître à une audience publique en vue de prendre une mesure plus réfléchie. La mère et le père de l’enfant inconvenant seront également convoqués en leur qualité de civilement responsables.
Quel est le juge compétent ?
Si le jeune a commis une incivilité dont la violation est sanctionnée par une amende administrative (interdiction de cracher, d’uriner, de siffler en rue…. Ou de proférer des insultes durant un match de football), et lui
et ses parents ne sont pas d’accord, ils peuvent introduire un recours devant le Tribunal de la Jeunesse.
Si le jeune a commis une infraction au code de la route, lui et ses parents seront poursuivis devant le Tribunal de Police du lieu de la commission de la contravention. S’il a roulé sans permis dans l’une des 19 communes bruxelloises,
il sera poursuivi devant le Tribunal de police de Bruxelles.
Si la contravention ou l’excès de vitesse s’est passé dans la périphérie de Bruxelles, ce sera le Tribunal de Police de Halle ou de Vilvoorde.
Si le jeune a commis un fait plus grave (vol, viol, rébellion, prise ou vente de drogue…), le parquet de la jeunesse saisit également le Tribunal de la Jeunesse. Si les parents du jeune sont domiciliés dans la Région
de Bruxelles- Capitale, ils seront poursuivis devant le Tribunal de la Jeunesse de Bruxelles.
Si le jeune a choisi la langue française et est à l’école francophone, ce sera le Tribunal francophone de la jeunesse qui s’en occupera.
Un avocat commis d’office francophone lui sera désigné par le bureau d’aide juridique de Bruxelles
S’il est domicilié dans l’arrondissement de Halle-Vilvoorde, ce sera le Tribunal néerlandophone de la jeunesse qui sera saisi par le Parquet. Un avocat néerlandophone commis d’office en pro deo.
Si le jeune parle uniquement le français ou fait une demande d’être jugé en français auprès du Parquet compétent (Halle-Vilvoorde), son affaire pourra être renvoyée devant un des juges de la jeunesse
francophones à Bruxelles.
S’il désire changer la langue de la procédure, n’hésitez pas à nous contacter. Nous saurons comment procéder.
Si les parents déménagent en cours de procédure, ils ont l’obligation d’en informer le Tribunal sous peine d’amendes.
Quelles mesures le Tribunal de la jeunesse peut-il prendre à l’égard des parents responsables d’un mineur délinquant ?
Si le juge considère qu’un parent s’est désintéressé manifestement du comportement délinquant de son enfant, il peut lui imposer un stage parental.
Si le parent ne démontre pas qu’il n’a commis aucune erreur dans l’éducation de son enfant et dans la surveillance de ce dernier, le tribunal de la jeunesse le considérera comme civilement responsable des conséquences
financières du délit commis par son fils ou sa fille.
Quelles mesures peuvent-elles être prises par le Tribunal de la jeunesse à l’égard du jeune délinquant ?
Au stade du procès, le Tribunal peut réprimander le jeune et le rendre à ses parents en leur enjoignant de mieux l’éduquer et de mieux le surveiller à l’avenir.
Le jeune peut être soumis à la surveillance normale ou intensive du service de protection judiciaire de la Fédération Wallonie-Bruxelles ou le Sociale Dienst intervenant en périphérie bruxelloise flamande.
L’intervention d’un psychologue ou d’un psychiatre peut également être envisagée.
Le mineur peut se voir imposer l’accomplissement d’une prestation éducative et d’intérêt général d’un maximum de 150 heures, ou une médiation réparatrice avec la victime.
Le délinquant peut également se voir placer dans une « maison de correction », une Institution Publique de Protection de la Jeunesse en abrégé « IPPJ », dans une section ouverte (placement en unités
d'intermède, éducation ou accueil, à Wauthier-Braine, Fraipont, ou Jumet) ou en milieu fermé (Braine-Le-Château, Saint-Hubert) ou dans un hôpital (extérieur à une IPPJ) en milieu pédopsychiatrique
s’il souffre d’un trouble mental.
Par ailleurs, des conditions à son maintien dans son milieu familial peuvent lui être imposées, La vérification du respect de ces conditions sera très souvent confiée à la police.
Que peuvent faire les victimes de jeunes délinquants à l’égard des parents ?
Les victimes ne peuvent pas enclencher elles-mêmes la procédure mais peuvent solliciter le Parquet de poursuivre les jeunes auteurs. Ils n’ont pas à se prononcer sur l’éventuel placement du jeune.
Si tel est le cas, ceux ou celles qui ont subis une infraction commise par un mineur, seront convoqués au Tribunal de la Jeunesse en vue de réclamer le remboursement du préjudice qu’ils ont subi. La condamnation au
paiement des dommages et intérêts peut être demandée au jeune mais également à ses parents.
Si vous êtes victime d’un mineur, il est possible que votre assurance couvre l’intervention d’un avocat en protection juridique. Dans ce cas, aucun frais ni honoraires ne vous sera réclamé par notre cabinet.
Le mieux est de vérifier cela avec l’aide d’un avocat. Si vous bénéficiez d’une assurance « Protection Juridique », il se peut que les frais d’intervention de l’avocat soient pris en
charge par la compagnie d’assurance. Notre cabinet peut vous aider en cette matière.
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